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Chaire agricultures en zones intermédiaires

Agricultures en zones intermédiaires : dynamiques de changement et conditions de résilience

Contexte

Les récents événements climatiques, la volatilité des prix et les réformes successives de la PAC ont fragilisé les exploitations agricoles de certaines zones de la Bourgogne et de la Champagne, en particulier celles des zones intermédiaires. Dans ce contexte, l'Institut Agro Dijon et le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne ont créé la chaire « Agricultures en zones intermédiaires : dynamiques de changement et conditions de résilience » afin d’éclairer les différents acteurs du monde professionnel agricole soucieux du devenir de ces exploitations.

Objectifs

La chaire permettra d’apporter de nouvelles connaissances et compétences sur :

  • les motivations qui ont animé les agriculteurs à s’engager historiquement dans certaines activités et celles aujourd’hui qui les amènent à évoluer,
  • les facteurs de maintien –voire de succès– de certaines exploitations et/ou d’activités en zones intermédiaires,
  • les pistes d’action qui permettraient aux exploitations de s’adapter plus rapidement et de renforcer leur résilience,
  • l’avenir des exploitations situées dans ces zones.

La chaire comprend 3 piliers : des activités de recherche (en particulier, une thèse de doctorat), des travaux pédagogiques (mémoires de fin d’études et projets menés en petit groupe) et des actions de diffusion des connaissances (conférence annuelle et séminaires).

Travaux

L’objectif général des travaux de la chaire « Agriculture en zones intermédiaires : dynamique de changement et condition de résilience », fruit du partenariat entre le Crédit Agricole de Champagne Bourgogne et l'Institut Agro Dijon, est de contribuer à la production de connaissances sur l’agriculture dans les zones intermédiaires – en particulier celles de Bourgogne, Franche-Comté et Champagne. Plus précisément, il s’agit :

  1. d’identifier les stratégies qui garantiraient aux exploitations une plus grande résilience face aux fragilités auxquelles elles sont exposées  
  2. et de réfléchir aux formes que pourrait revêtir dans les prochaines années l’agriculture de ces zones.

Synthèse réalisée à partir de l’étude menée par Maxime AMISSE, Jérémy CHÂTEAU, Jean- Guillaume CODECCO, Bénédicte GLORIEUX, Johan NOVAR, Guillaume PISANESCHI (Élèves–IAE d’AgroSup Dijon) sous la responsabilité de Nicole CHEVIGNARD et Stéphane BLANCARD.

Une étude commanditée par la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Bourgogne-Franche-Comté et réalisée par six élèves-ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement d’AgroSup Dijon d’avril à mai 2017, a permis d’obtenir une définition des zones intermédiaires et de brosser quelques enjeux de ces zones en s’appuyant sur le point de vue d’acteurs du monde professionnel agricole.

La liste des acteurs interrogés comprenait des syndicats agricoles (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Côte d’Or, Jeunes Agriculteurs Bourgogne Franche-Comté, Coordination Rurale, Confédération Paysanne), des instituts techniques (Arvalis, Terre Inovia), une coopérative (Dijon Céréales), des organismes de gestion et de financement agricole (CERFRANCE Bourgogne Franche-Comté et Yonne, le Crédit Agricole Champagne Bourgogne), la chambre d’agriculture de Côte d’Or, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté et des représentants de l’administration (les Directions départementales des territoires de Côte d’Or et de l’Yonne).

Vers une définition multicritère des zones intermédiaires

Au cours des entretiens, des éléments de nature différente ont été évoqués pour définir les zones intermédiaires. Il est alors apparu plus pertinent de s’orienter vers une définition multicritère reposant sur des caractéristiques pédologiques et socioéconomiques générales­ et induites (...)

Pour lire l'ensemble de l'étude : https://fr.calameo.com/read/00071305729d38de0e806

Résultats issus de l’étude menée par Stéphane CHEVRIER, Alix DELHAL, Sandy DUSSERT, Damien HARTMANN, Céline MANGIN, Sarah QUIGNARD, Yannick SEVELINGE, Brice THOLLET (Élèves–IAE d’AgroSup Dijon) sous la responsabilité de Stéphane BLANCARD et Nicole CHEVIGNARD.

Cette étude réalisée par huit élèves-ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement de l'Institut Agro Dijon de mai à juin 2018, a permis d’identifier les principaux facteurs de résilience des exploitations en zones intermédiaires du point de vue des acteurs du monde professionnel et agricole de Côte d’Or et de l’Yonne.

Pour ce faire, des entretiens ont été réalisés auprès d’acteurs à même d’intervenir ou d’apporter des éléments de réponse face aux différents aléas ou mutations auxquels pouvaient être confrontés les agriculteurs. Les aléas représentés en Figure 1 sont de plusieurs ordres : climatique, économique, humain, politique, technologique, ou encore sanitaire. Au final, les acteurs rencontrés ont été regroupés en cinq catégories : les structures d’accompagnement agricole, les partenaires institutionnels, les instituts techniques, les organismes de recherche et les agriculteurs (...) 

Pour lire l'ensemble de l'étude : https://fr.calameo.com/read/000713057c2ca309cb533

Résultats issus de l’étude menée par Mathilde AILI, Laurie BRIOT, Claire DOUINE et Marie WIRTH (Elèves–ingénieurs d’AgroSup Dijon) sous la responsabilité de Stéphane BLANCARD et Sylvie MUGNIER.

L’objectif de cette étude réalisée par quatre élèves-ingénieurs de l'Institut Agro Dijon d’octobre 2016 à janvier 2017, était d’identifier les facteurs de maintien de l’atelier animal sur ces territoires et d’analyser les conditions de leur introduction ou réintroduction  comme l’une des solutions aux difficultés rencontrées par les exploitations en grandes cultures.

Contexte

Depuis des années, un recul de l’élevage au profit des grandes cultures est constaté, y compris dans les zones intermédiaires (Figure 1), du fait de contraintes sociales (astreintes, surcharge …) et économiques.

Cependant, la volatilité des prix des céréales, des conditions climatiques défavorables conjuguées à des potentiels faibles des sols à l’origine de rendements céréaliers inférieurs à la moyenne, ont révélé la fragilité d’exploitations dans ces zones qui s’étaient spécialisées en culture céréalière et oléo-protéagineux. L’avenir de ces exploitations reste incertain et ce d’autant plus avec la révision constante du mode d’attribution des aides dans le cadre des réformes successives de la PAC.

Une des stratégies qui pourrait permettre de limiter les risques de variabilité des revenus serait de diversifier les activités notamment grâce à l’insertion sur l’exploitation d’une activité supplémentaire. Ce projet vise ainsi à apprécier dans quelle mesure l’élevage peut être un moyen de pérenniser l’agriculture en zones intermédiaires (...)

Pour lire l'ensemble de l'étude : https://fr.calameo.com/read/000713057870f0a8241cc

Résultats issus de l’étude menée par Martin BÉCHU, Léa QUÉRIOT, Matthieu RESTOUX, Anne-Sophie LE VAGUERESSE, Thomas PERRIER et Guillaume PISANECHI (Élèves–ingénieurs d’AgroSup Dijon) sous la responsabilité de Stéphane BLANCARD et commandité par Dijon Céréales.

Éléments de contexte et cadre del’étude

La révolution agricole initiée après la Seconde Guerre mondiale a conduit entre 1950 et 1980 à une intensification de l'agriculture française dans le but d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Cette intensification s’est accompagnée progressivement sur l’ensemble du territoire d’un processus de spécialisation des exploitations et d'une simplification des rotations au bénéfice d'un petit nombre de cultures. Plus spécifiquement dans les exploitations du Bassin de la Seine, on observe une extension systématique des rotations colza/blé/orge qui ont remplacé progressivement des successions plus riches en légumineuses et en prairies, ces dernières ayant été retournées en grande partie pour une mise en cultures malgré une moindre fertilité. Aujourd'hui, les aléas climatiques, l'internationalisation des échanges et la volatilité des prix conjugués aux incertitudes sur les aides PAC fragilisent de nombreuses exploitations inscrites dans ce modèle. En particulier, sont concernées celles situées en zones intermédiaires qui se caractérisent par des sols superficiels, caillouteux, à faible réserve hydrique et en déprise démographique. Pour faire face à cette situation difficile, plusieurs leviers d'action possibles ont été mis en évidence. Parmi eux, on trouve la diversification des cultures, qui serait un moyen de surmonter les impasses techniques et économiques en permettant un allongement des rotations et une diversification des revenus (...)

Pour lire l'ensemble de cette étude : https://fr.calameo.com/read/0007130574ab2182c6ac9

Contactez-nous

Stéphane BLANCARD
Titulaire de la chaire
stephane.blancard(at)agrosupdijon.fr