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Le langage des étiquettes

Les étudiantes de L’Institut Agro Dijon vous proposent un atelier vous permettant de décrypter les étiquettes des emballages des produits alimentaires, dans l’objectif de mieux connaître la qualité des aliments que vous achetez. Focus sur le nutri-score et les produits ultra-transformés !

Au programme : à travers un exercice concret où vous trouverez des produits de votre quotidien, vous allez pouvoir découvrir le nutri-score, comprendre comment l'analyser et l’utiliser au quotidien. Tout cela, afin de vous donner les clés pour repérer et décrypter les informations essentielles, et ainsi améliorer vos choix alimentaires.

Nous vous proposons ensuite de simuler des recettes de plats à partir de différents ingrédients listés sur les étiquettes des produits alimentaires pour découvrir la face cachée des produits ultra-transformés et être capable de les reconnaître. Parmi les ingrédients proposés, lesquels ne sont pas utilisés chez vous ? Cet atelier vous donnera les clés pour repérer et décrypter les informations essentielles des étiquettes et ainsi choisir les produits alimentaires en connaissance de cause.

Qu’est-ce que le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score est un logo qui a été mis au point par des équipes de recherche internationales indépendantes composées de scientifiques, pour rendre les informations nutritionnelles plus faciles à décrypter en communiquant sur la qualité globale de l’aliment. Il a été adopté par le Ministère de la Santé en 2017. Son mode d'évaluation a été mis à jour cette année afin d’être le plus discriminant possible en termes de qualité nutritionnelle.

Celui-ci a deux objectifs principaux : aider les consommateurs dans leurs choix alimentaires pour s’orienter vers une alimentation plus favorable à la santé et inciter les industries agroalimentaires à améliorer leurs formulations sur le plan nutritionnel. Le but du Nutri-score est donc d’être pratique et utile pour comparer les produits d’une même catégorie en un coup d’œil lorsque l’on fait ses courses et identifier ceux de meilleure qualité nutritionnelle.


Le Nutri-score note les produits de A, en vert foncé, pour les plus favorables sur le plan nutritionnel, à E, en orange foncé, pour les produits à limiter. Pour classer chaque produit, le Nutri-Score prend en compte, pour 100 grammes de produit, la teneur :

  • en nutriments et aliments dont il faut favoriser la consommation : protéines, fibres, fruits, légumes et légumineuses, huile de colza, noix et d’olive
  • en nutriments à limiter : acides gras saturés, sucres et sel
  • les calories apportées

Pour tenir compte des spécificités de certaines familles d’aliments telles que les matières grasses ajoutées (beurre, huile), les fromages ou encore les boissons, la méthode de calcul du score a été adaptée.

Vous vous demandez peut-être pourquoi vous ne le trouvez pas sur tous les emballages ? C’est normal, c’est un logo facultatif, une marque peut choisir, ou pas, de le mettre sur les produits de sa marque.

Selon un rapport du Ministère de la Santé et de la Prévention, 415 entreprises étaient engagées dans la démarche du Nutri-Score en 2020, soit environ 50% du volume des ventes. Cela a permis à 1 français sur 2 de changer ses habitudes d’achat.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter le bilan des 3 ans du Nutri-Score réalisé par le Ministère de la Santé et de la Prévention, en cliquant sur le lien suivant : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/nutriscorebilan3ans.pdf

On vous donne toutes les clés pour bien utiliser le Nutri-Score et manger mieux au quotidien !

Comment l'utiliser ?

Le Nutri-Score permet de repérer en un coup d’œil les aliments de meilleure qualité nutritionnelle dans les rayons. Pratique, à condition de bien l’utiliser !

Vous pouvez utiliser le Nutri-Score pour :

  • Comparer les produits d’un même rayon : les céréales du petit-déjeuner, par exemple, peuvent avoir un score compris entre A et E. Entre un paquet à Nutri-score C et un à D, privilégier le choix du C.

  • Comparer un même produit de différentes marques : les lasagnes à la bolognaise, par exemple, peuvent être classées en A, B, C ou même D selon les marques.

  • Comparer des produits qui se consomment à la même occasion : en entrée, en plat, en dessert, au petit-déjeuner ou encore au goûter. Par exemple, pour le dessert, vous pouvez comparer une mousse au chocolat avec un yaourt au fruit ou une crème caramel.

En limitant les produits avec un Nutri-Score D et E, on privilégie des aliments qui contiennent moins de sel, de graisses saturées, de sucre et de calories aux 100g, autrement dit les nutriments les moins favorables pour votre santé. Cela permet ainsi de privilégier les fruits et légumes, les produits plus riches en fibres, en protéines et en bonnes graisses, c'est-à-dire les produits et nutriments les plus favorables.

/!\ Mais attention, ce n’est pas parce que vous voyez un Nutri-score D ou E sur un produit qu’il ne faut plus le consommer. Cela signifie que vous pouvez en manger, mais avec modération, en petite quantité et pas très souvent. Tout est dans l’équilibre !

Pour en savoir plus, téléchargez la brochure « Le Nutri-Score pour mieux manger en un coup d’œil ». https://www.mangerbouger.fr/Media/guides-et-documents/nutri-score/brochure-nutri-score3

Qu'est-ce qu'un produit ultra-transformé ?

On retrouve les aliments ultra-transformés partout dans les rayons. Mais de quoi s'agit-il ? Comment faire pour les reconnaître ? Pourquoi les limiter ? Voici quelques conseils et astuces pour s'y retrouver !

Les aliments ultra-transformés n'ont plus grand-chose à voir avec les matières premières dont ils sont issus. En effet, ils sont dits ultra-transformés, car l’aliment d’origine a subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou biologiques par des procédés industriels (par exemple : fractionnement d’un aliment en de multiples composants : cracking, prétraitement par friture, chauffage à très haute température…). Ensuite, un aliment est aussi ultra-transformé s’il contient des additifs et/ou ingrédients qui ne sont pas utilisés en cuisine à la maison, sont ajoutés par les industriels pour améliorer leur saveur, leur goût ou leur apparence (maltodextrine, huiles hydrogénées, amidon modifié…).

On n’en connaît pas encore précisément l’impact sur la santé humaine à long terme, mais des études suggèrent, notamment les travaux conduits par l'équipe de Mathilde Touvier, qu'ils sont en général plus caloriques, plus sucrés et plus gras et que leur consommation est défavorable à la santé. Alors par précaution, il est préférable de privilégier les aliments avec le moins d’additifs possible.

Vous retrouverez sur le site de l’INSERM, de nombreux articles sur le sujet.

Voici quelques exemples d’aliments ultra-transformés : Les sodas classiques et light, les boissons énergisantes, les produits industriels comme les cordons bleus, les bâtonnets et nuggets à base de volaille, de poisson, ou de viande reconstituée, la charcuterie avec nitrites, les nouilles instantanées, les soupes de légumes déshydratés, la plupart des gâteaux, biscuits et brioches industriels, les margarines, la plupart des boissons lactées aromatisées, les desserts sucrés à base de fruits additionnés de sucres, d'arômes artificiels et d'agents texturants, les barres chocolatées contenant généralement des émulsifiants, la plupart des légumes assaisonnés avec des sauces prêtes à l'emploi, les galettes végétales (substituts de viande) contenant des additifs (texturant, exhausteurs de goût…), les chewing-gums et bonbons avec colorants ou édulcorants, les produits « santé » et « minceur » tels que les substituts de repas et de plats en poudre ou « enrichis », les aliments (yaourts, boissons, biscuits…) édulcorés.

Les aliments ultra-transformés ne doivent pas être confondus avec les aliments transformés. 

Ceux-là ont subi des transformations classiques que l’on peut réaliser soi-même telles que la fermentation, l’appertisation, la surgélation, etc. et sont composés uniquement d'ingrédients alimentaires de base et d’additifs destinés uniquement à la conservation. 

Voici quelques exemples : fromages artisanaux, conserves de poisson au naturel, compote de fruits, pain frais, légumes en conserve ou surgelés natures ou préparés sans ajout d’additifs, yaourt nature, viande ou charcuterie conservée uniquement par salaison…qui ne présentent pas les mêmes impacts sur la santé.

Pourquoi les limiter ?

Plusieurs caractéristiques des aliments ultra-transformés conduisent à penser qu’ils pourraient avoir des effets défavorables sur la santé, comme le suggèrent une vingtaine d’études scientifiques publiées récemment en France et à travers le monde. En effet, ces produits sont de moins bonne qualité nutritionnelle (plus de sel, sucre, graisses, moins de fibres, de vitamines, de minéraux). Ils peuvent contenir des additifs dont l’impact sur la santé à long terme est encore mal connu, idem pour la présence de “contaminants” formés au cours des procédés de transformation industriels de ces aliments dont on ne connaît pas encore précisément l’impact sur la santé.

Ensuite, la durée de conservation généralement longue de ces produits induit un contact prolongé avec les emballages alimentaires, ce qui pourrait également avoir un impact sur la santé. Enfin, les modifications de ces aliments lors des différents procédés de transformation impacteraient la vitesse de digestion de ces aliments, et donc la libération dans le sang de certains nutriments. Par exemple, les sucres lents de certaines céréales ultra-transformées peuvent devenir des sucres rapides.

Alors par précaution, on limite leur consommation !

Source : https://www.inserm.fr/c-est-quoi/pas-si-super-cest-quoi-un-aliment-ultra-transforme/#:~:text=Aliments%20ultra%2Dtransform%C3%A9s%20fabriqu%C3%A9s%20par,charcuterie%20industriels%2C%20nuggets%2C%20nouilles%20instantan%C3%A9es

Un aliment peu transformé ou fait maison est-il forcément de bonne qualité nutritionnelle ?

Non : même si les produits ultra-transformés ont en moyenne une moins bonne qualité nutritionnelle, il s’agit de deux notions différentes. Une pâtisserie maison très sucrée et contenant beaucoup de beurre est aussi à consommer avec modération du fait de sa faible qualité nutritionnelle.

Quand vous faites vos courses, pour choisir les aliments de meilleure qualité nutritionnelle, vous pouvez vous fier au Nutri-Score, que nous évoquons dans la première partie de cet atelier.

Bon à savoir : environ 80% des aliments ultra-transformés sont classés C, D ou E au Nutri-Score.

Comment limiter leur consommation ?

Pour manger plus sainement et se faire plaisir, le mieux est de préparer des plats maison (sans excès de gras, de sel et de sucres). Pour cela, on peut cuisiner à partir de produits frais de saison, mais également, pour plus de facilité et de praticité, on peut utiliser des aliments en conserve ou surgelés non préparés, comme des légumes natures ou des filets de poisson. Ces aliments sont transformés par l’agroalimentaire, mais avec des techniques utilisables à la maison (appertisation, congélation, etc.). S’ils contiennent des éléments ajoutés, ce ne sont que ceux destinés à la conservation. Le fait maison nous permet de limiter les aliments ultra-transformés, mais aussi et surtout de se faire plaisir. On peut passer de très bons moments à cuisiner, seul ou en famille. C’est aussi une activité ludique pour les enfants et un vrai moment d’apprentissage.

Pour avoir des idées de recettes et de menus au fil des semaines, vous pouvez participer à l’atelier qui vous fera découvrir La fabrique à menus, une plateforme mise à disposition par le site www.mangerbouger.fr. Vous pouvez également visiter notre rubrique “Recettes” avec une liste de recettes faciles sélectionnées par nos soins.