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Matériaux biodégradables : une révolution pour l’emballage alimentaire

Face aux enjeux environnementaux et réglementaires, la recherche en emballage alimentaire connaît une mutation profonde.
 

En Europe, le règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR 2025) et la loi française AGEC imposent des objectifs ambitieux : recyclabilité obligatoire d’ici 2030, intégration de matières recyclées, réduction du suremballage et interdiction des substances dangereuses comme les PFAs. Ces mesures marquent la fin des plastiques conventionnels à usage unique et ouvrent la voie à des solutions plus durables.

Pourquoi les matériaux biodégradables ?

Bien que la priorité réglementaire soit donnée au recyclage et au réemploi, les bioplastiques biodégradables suscitent un intérêt croissant. Produits à partir de ressources biologiques renouvelables, ils peuvent se décomposer en eau, CO et compost, répondant ainsi aux critères de compostabilité. Parmi les plus prometteurs :

  • PLA (polylactide) : déjà largement produit, avec une part estimée à 42 % de la production mondiale de bioplastiques en 2029.
  • PHA (polyhydroxyalcanoates) : biodégradables et adaptés au contact alimentaire.
  • Autres polymères issus d’amidon, de cellulose ou de protéines (caséine, gélatine).

Défis et axes de recherche

Ces matériaux présentent des propriétés barrières intéressantes (oxygène, vapeur d’eau), parfois supérieures à certains plastiques conventionnels comme le PET. Cependant, leur sensibilité à l’humidité et leur fragilité mécanique limitent leur usage industriel.
Pour y remédier, nos chercheurs explorent des techniques innovantes :

  • Traitements de surface (plasma, corona) pour améliorer l’adhésion et la résistance.
  • Modifications chimiques (greffage, silanisation) pour renforcer les propriétés barrières.
  • Procédés chromatogéniques pour conserver la biodégradabilité tout en augmentant la performance.

Vers une économie circulaire

L’intégration des matériaux biodégradables dans l’emballage alimentaire ne se fera pas sans une évaluation rigoureuse des propriétés fonctionnelles et des durées de conservation des produits. L’objectif : développer des solutions adaptées au juste besoin, conciliant performance, sécurité alimentaire et impact environnemental.

Ce projet est soutenu par la Chaire Emballages 3R et le programme France 2030.