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Vie du sol et digestats font-ils bon ménage ?

Projet METHABIOSOL « Digestats de méthanisation & biodiversité des sols » : les recherches en laboratoires

Digestats de méthanisation & biodiversité des sols : les sites expérimentaux de longue durée

Digestats de méthanisation & biodiversité des sols : le réseau de fermes

Le digestat, matière organique digérée, est un formidable engrais vert qui permet à la fois de fertiliser les plantes et de nourrir les sols. Considéré aujourd'hui comme un produit à part entière par le monde agricole, il est le fruit du processus de méthanisation. 

Mais…

Quel est l’impact des digestats de méthanisation sur la qualité biologique des sols agricoles ? 

C’est la question à laquelle a essayé de répondre une équipe de chercheur de l’INRAE, coordonnée par Sophie Bourgeteau-Sadet (L’Institut Agro Djon) et Pierre Mulliez (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire) dans le cadre du projet Metha-BioSol (2020-2024).

Pour y répondre, ils ont mené l’enquête sur trois niveaux d’analyse :

  1. En laboratoire, en conditions contrôlées, pour tester l’importance du type de sol et du type de digestat ;

  2. Sur trois sites expérimentaux permettant de regarder l’effet d’un apport répété de digestat sur la vie des sols ; 

  3. Sur un réseau de fermes agricoles, en conditions réelles.

Sur ces trois échelles, les équipes ont prélevé des échantillons de sols et plusieurs paramètres ont été mesurés :

  • État physique et chimique du sol (pH, texture, C/N, NPK, polluants…)

  • Forme et quantité de carbone

  • Dégradation de la matière organique

  • Nématodes et lombrics

  • Communauté microbienne

  • Pathogènes…

 

Le projet Metha-BioSol

Le projet Metha-BioSol vise à aider les agriculteurs à évaluer l’impact de leurs pratiques d’épandage de digestats de méthanisation sur la qualité biologique et écologique de leur sol. Cela leur permettra, in fine, de mieux appréhender les impacts environnementaux de ces pratiques et la durabilité de leurs productions.

Un réseau de partenaires complémentaires : 
Ce projet rassemble un réseau de partenaires impliquant la recherche publique et privée (INRAe, L’Institut Agro Dijon, Université de Rennes, ESA Angers, Elisol Environnement, ENS, lycée Agricole d’Obernai), des associations (GERES, AILE), des acteurs du développement agricole (Chambres d’agriculture de Bretagne, de Côte-d’Or et des Pays de la Loire, ACE Méthanisation) et des juristes du droit des sols (université Jean Moulin Lyon 3).

Ce projet est financé par le Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire via le compte d'affectation spéciale développement agricole et rural CASDAR, l’ADEME via l’appel à projet GRAINE et GRDF.

Une chaire sur les Agroénergies

Une chaire de formation et recherche sur les Agroénergies est en cours à l'Institut Agro Dijon. 

Les travaux de la chaire s’articulent autour de quatre thématiques prioritaires en lien avec les Agroénergies :

  • Atténuation et adaptation au changement climatique
  • Adaptation des pratiques agricoles
  • Modifications des comportements sociétaux
  • Prospective : imaginer des avenirs pour la filière et s’y préparer