UMR Agroécologie
Comment développer une agriculture durable, permettant une production qualitativement et quantitativement en phase avec les besoins alimentaires, tout en respectant l’environnement ?
Les recherches développées dans l’UMR Agroécologie visent à faire progresser les connaissances sur :
- la diversité des communautés de micro-organismes et de plantes, leur interaction et leur régulation,
- la contribution de la biodiversité pour la production agricole (quantité et qualité), la qualité de l’environnement (régulation de l’émission des gaz à effets de serre, dégradations de polluants ...) et le bien-être humain,
- les conséquences des évolutions de l’environnement (changement globaux dont changement climatique) sur la biodiversité et les interactions des communautés et l’évolution des systèmes de culture.
Ces connaissances permettront de concevoir des systèmes de culture innovants capables de fournir des services. Ces recherches sont conduites à différents niveaux d’intégration (de la molécule à la communauté) et d’échelles spatio-temporelles (microcosme, parcelle, paysage, cycle de culture, succession culturale, …). Elles mettent en oeuvre des expertises complémentaires dans les domaines de l’agronomie, l’écologie, la biologie, la physiologie, l’écophysiologie, la génétique, la microbiologie, et la modélisation.
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DIVERSIFIER LES CULTURES : UNE CLÉ POUR UNE AGRICULTURE MOINS DÉPENDANTE DES PESTICIDES
La diversification des rotations de cultures est considérée comme une composante indispensable de la transition vers une agriculture plus durable et moins dépendante des pesticides en améliorant la régulation des maladies, des ravageurs et des adventices. Pourtant, aucune étude n’avait jusqu’ici quantifié le lien entre le niveau de diversification des rotations en grandes cultures et l’usage de pesticides requis pour une maîtrise satisfaisante des bioagresseurs. À partir des données issues de 1 334 exploitations agricoles suivies dans le cadre du réseau national DEPHY Ferme, l’étude a cherché à répondre à la question suivante : Est-il possible de réduire l’usage des pesticides sur les principales cultures en France lorsqu’elles sont introduites dans des rotations diversifiées par rapport à des rotations peu diversifiées ?
Augmenter le nombre de familles botaniques (ex. céréales, légumineuses, …) dans les rotations permet de réduire le niveau d’usage de pesticides de 19 à 23% pour le soja, la betterave, le tournesol et le maïs. Augmenter le nombre moyen de cultures par famille botanique (ex. blé, orge, avoine, seigle pour les céréales) permet de réduire le niveau d’usage de pesticides de 14% pour le maïs, 19% pour le pois d’hiver, 20% pour le colza et 37% pour la pomme de terre. Aucun effet de la diversité des rotations sur l’usage de pesticides des céréales à paille n’a été observé. L'étude suggère également que les couverts végétaux l’interculture ne contribuent pas à la réduction des pesticides, mais plutôt à une augmentation de l'utilisation d'herbicides. D'autres études sont nécessaires pour identifier les séquences de cultures qui maximisent la réduction de l’usage de pesticides tout en assurant d'autres aspects de la multi-performance des systèmes de culture.
Chiffres clés
- 187 : chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens dont 29 enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens de l'Institut Agro Dijon.
- 155 publications de rang A en 2023
- 7 thèses soutenues en 2023
- Tutelles : INRAE, université de Bourgogne, l'Institut Agro
Plateformes
- ERB Ressources Biologiques
- GENOSOL
- Serres et Plateforme de Phénotypage Haut Débit
- Centre de microscopie, intégré à la plate-forme fédérative DImaCell
- CA-SYS